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les mines du Nord
Une chanson qui reflète l'article d'aujourd'hui
En traversant le bassin minier
vous verrez encore des fosses et des chevalets.
Ces photos ont été prises
à Dourges, Pas de Calais (62)
je le signale juste pour les personnes
habitants la région
Pour trouver les origines du charbon, il faut faire un saut en arrière de 200 à 300 millions d'années.
Nous sommes à la fin de l'ère primaire, à la période dite "carbonifère".
La Terre est alors semblable à une vaste serre : recouverte de marécages et d'une végétation luxuriante qu'un climat chaud et humide enveloppe.
Les bassins houillers du Nord de la France ne connaissent pas d'affleurements.
Cependant, dans le Hainaut, une légende locale affirme que l'emploi du charbon y fut connu à une époque reculée.
La découverte du charbon dans le Nord a nécessité de nombreux sondages et la mise en jeu d'énormes capitaux.
La première société d'exploitation, celle d'Anzin, a été fondée en 1734.
Son succès suscita de nombreuses recherches dans le Hainaut, dans les Flandres et en Artois.
Les États d'Artois suivaient ces recherches
avec beaucoup d'intérêt.
Le bois était rare et de plus en plus cher. Des récompenses étaient promises à ceux " qui auraient mis durant les cinq ans une mine de charbon en exploitation dans la province ". Malheureusement, des nombreux sondages entrepris, aucun ne révéla le charbon. A travers plusieurs essais infructueux, rien de sérieux ne sera tenté jusqu'en 1834.
En cette année, il se manifeste un engouement général pour les entreprises industrielles et plus particulièrement pour les mines de houille.
De nouveau, le sol du département est fouillé en tous sens,
mais toujours sans succès.
En 1840, les chercheurs, découragés, abandonnent la partie.
On est pourtant bien près d'aboutir.
En 1841, on creuse un puits artésien à Oignies ; pas d'eau jaillissante, mais on apprend, vers 1846, que la sonde a rencontré le charbon à la profondeur de 170 mètres. L'année suivante, un administrateur des Mines de Vicoigne constate, lui aussi, la présence du charbon à l'Escarpelle et peut déterminer que la formation carbonifère dévie de 30 à 40 degrés vers le Nord, cause initiale de tant d'insuccès. Sitôt connues,
ces découvertes provoquent de nouvelles recherches.
En 1850, le terrain houiller est reconnu de Douai à Lens sur un espace de quinze kilomètres en longueur et huit en largeur. Le Bassin du Pas-de-Calais sera bientôt partagé jusque Fléchinelle entre les diverses sociétés concessionnaires.
Le chevalement est un assemblage de madriers et de poutres qui supportent un mur ou une partie de construction.
Le chevalement est utilisé en réhabilitation de bâtiments, pour reprendre provisoirement les charges de la structure existante dans un autre plan et permettre par la suite une reprise en sous oeuvre de la structure existante.
Dans l'industrie minière, c'est aussi la structure qui sert à descendre et remonter les mineurs, ainsi que le minerai, via une cage d'ascenseur.
Qu'il soit en bois, en métal ou en béton, le chevalement remplit toujours la même fonction: il supporte les molettes par dessus lesquelles passent les câbles d'extraction qui, mus par la machinerie,
plongent au droit du puits pour retenir la cage.
Élément essentiel d'une exploitation minière souterraine, le chevalement en est le bâtiment de loin le plus visible et le plus haut avec les terrils et, de fait, le plus symbolique. C'est pourquoi sa fonction va au delà du lien entre
"le jour" et "le fond": par la diversité de son architecture (aucun chevalement n'étant identique à un autre), il souligne la particularité du paysage minier, mais permet également d'identifier la compagnie minière qui l'a élevé. Dans le nord de la France, les chevalements du bassin houiller étaient parfois désignés par le terme "beffroi", en raison de leur forme rappelant les tours municipales des villes flamandes. En Belgique, on trouve également la dénomination "belle fleur" ou "chassis à molettes", tandis qu'en France le terme chevalet est également employé. Dans le bassin de la Loire on utilise systématiquement le terme chevalement.
Au delà de cette diversité, la forme des chevalements revêt néanmoins des formes répétitives, essentiellement en fonction de l'emplacement de la machine d'extraction: lorsque celle-ci est située au sol (dans un bâtiment dédié ou dans le même hall que le chevalement), la tour du chevalet s'élèvera jusqu'au niveau des molettes et s'appuiera sur de forts jambages obliques afin de contrer les forces de traction du câble aussi bien que des cages au sein du puits; lorsque le constructeur choisit de placer la machine au haut du chevalet, ce dernier prendra généralement la forme d'une tour en béton ou en acier (avoisinant les 60 mètres). Les chevalements sont étroitement associés en France à l'extraction du charbon. Malgré la fermeture de la presque totalité des bassins miniers en France (à l'exception notamment des gisements d'ardoise et de sel), de nombreux chevalements ont été conservés et même classés monuments historiques, comme symboles historiques de la Révolution industrielle et du développement économique de régions entières (charbon dans le Nord-Pas-de-Calais, la Moselle, mais aussi potasse dans le département du Haut-Rhin).
Fin 1990, le dernier charbon remontait du 10 d’Oignies mettant fin à 270 ans d’histoire minière. Les grandes dates de l’histoire ne sont pas toujours, hélas, marquées d’événements heureux. Dans la mémoire des mineurs du Nord-Pas-de-Calais, ce 21 décembre 1990 inspirera à jamais un sentiment de tristesse et de nostalgie. Ce jour-là, en effet, les dernières gaillettes étaient extraites du bassin. La grande aventure commencée 270 ans plus tôt prenait fin. Les mines du nord de la France, qui, à la Libération, allaient être regroupées dans une entité unique, les Houillères du Nord-Pas-de-Calais, avaient été en tête des évolutions techniques et de la production. Les mineurs de la région avaient été aussi à l’avant-garde des luttes sociales. Ce bassin immense, étendu sur une centaine de kilomètres de Valenciennes à Béthune, était le plus riche de France, fournissant, un siècle durant, et jusqu’aux années 1950, les deux tiers de la production française. Pour le profane, penser au charbon c’était aussitôt évoquer le Nord, le plat pays où les terrils remplaçaient les montagnes, où l’alignement monotone des corons
était le symbole de la révolution industrielle.
Décembre 2007 : Le décret de dissolution des Charbonnages de France est paru dimanche 23/12/2007 au Journal Officiel. "L'établissement public est dissous le 1er janvier 2008 et mis en liquidation à compter de la même date", est-il écrit. Un liquidateur est nommé pour une période de trois ans, que l'Etat peut prolonger si besoin, précise le texte.
A leur apogée, les Charbonnages de France, créés en 1946, ont compté jusqu'à 360.000 salariés en 1947 et extrait jusqu'à 58,9 millions de tonnes de charbon en 1958. Les Charbonnages de France ont fermé leur dernière mine en avril 2004, après avoir conclu un "Pacte charbonnier" en 1994, qui garantissait au mineur le maintien de son emploi dans l'entreprise jusqu'à 45 ans, avant d'accéder à une mesure d'âge:
le congé charbonnier de fin de carrière (CCFC). Le bassin minier est candidat à l'inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO
Quelques grandes dates :
Fosse 11/19 de Loos - en 1882 et 1885 à Liévin : coup de grisou, respectivement 22 et 28 victimes...
- en 1895 à Montceau les mines , coup de grisou ( 50 victimes )
- 10 mars 1906 ,la catastrophe de Courrières :
Plus de soixante km. de veines souterraines de Sallaumines à Billy sont traversées par un incendie meurtrier : 1181 morts et 14 rescapés seulement après 20 jours sous la terre ...
- au printemps 1906 , s'en suivra une grande grève : dans un climat de guerre civile, Clémenceau envoie la troupe ,
21.000 soldats en face de 60.000 mineurs.
le mouvement est brisé par la force et c'est un échec.
- en 1912 : coup de grisou à La Clarence Divion : ( 79 morts ) - en 1917 : le 16 avril Fosse 9 de Warenghien ( Hersin-Coupigny) :
coup de grisou ( 42 morts )
- en 1954, le 20 juin à La Clarence- Divion : coup de grisou, ( 10 morts )
- en 1955 : un exploit de la télévision révèle à des milliers de Français " :
LA VIE HÉROÏQUE DES MINEURS DE FOND - Septembre 1959, le général de Gaulle descend dans la mine. Il prononce un discours qui ira droit au cœur des quelque 6 000 mineurs qui l’écoutent sur le carreau du 6 d’Haillicourt dans le Nord-Pas-de-Calais. Peu avant, le chef de l’état était descendu au fond. Cela ne s’était pas vu depuis 1914 et Raymond Poincaré qu’un président de la République prenne la cage étroite du mineur. L’année suivante, le plan signé de son ministre de l’Industrie est une véritable révolution culturelle de la politique charbonnière française.
La récession a commencé.
Elle aboutira, après quelques soubresauts, au pacte charbonnier de 1994. -En 1963, du 1er mars au lundi 8 avril, les mineurs français sont en grève. Le mineur, qualifié de “premier ouvrier de France” au lendemain de la seconde guerre mondiale, se sentait quinze ans plus tard rejeté d’une économie qu’il avait pourtant largement contribué à relever. Le mouvement surprend par son ampleur. C’est un conflit de trente-huit jours qu’une importante partie de la population soutient en exprimant sa solidarité et en aidant les mineurs par des envois d’argent ou de marchandises. Cette solidarité forte entre un pays et un groupe socio-professionnel mérite vraiment de faire l’objet d’une étude qui, débordant du simple contexte d’un conflit salarial, présente l’intérêt de nous plonger au coeur de la société française des années soixante.
Aménagement des terrils
A Noeux-les-Mines, Stade de glisse de Noeux-les-Mines : Inauguration samedi 4 et dimanche 5 novembre 2006
Les 25 et 26 mai 1996, les deux pistes de ski installées sur le terril 42 étaient inaugurées.
Pendant 8 ans, ce sont près de 200 000 skieurs qui ont profité de cette installation.
Victime de son succès, la piste, dont l’état d’usure ne permettait plus la pratique du ski en toute sécurité, a du être fermée pour travaux. 10 ans plus tard, l’inauguration d’un stade de glisse unique en France a eu lieu ce week-end, avec un nouveau revêtement blanc et un stade comprenant un snow parc plus grand que ceux existant en montagne, un half-pipe, des tremplins, un champ de bosses ainsi qu’un parcours plus tranquille pour les skieurs et les débutants qui accueillent désormais tous les amateurs de glisse.
Au pied de la colline on découvre également le plan d’eau et ses activités voile et ski nautique, ainsi qu’un golf 8 trous.
Désolé, il y a beaucoup de lecture mais il y a tellement à dire sur les mines de notre région
un métier tellement difficile
Malgré mes longs récits,
j'espère que cette article vous a plu
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Commentaires
Bravo !
Bises
Monika
Chez moi aussi il subsiste des chassis à mollettes.
Dans mon village il y avait 4 puits d'extraction dont il ne subsiste que quelques vestiges.
Des catastrophes il y en a eu aussi chez nous.
Mon grand-père était d'ailleurs mineur-sauveteur.
C'est pourquoi chaque année, à la Ste Barbe je lui rends hommage avec une photo sur mon blog : le dernier est "Hommage en sol mineur".
Merci pour tous les mineurs du Nord et du Hainaut.
Merci.
Bisous.
Yvon.
bisous
patUn très beau reportage hommage aux mineurs..... Je pense à Germinal c'est tout ce que je connais de la mine.... Bises
J'ai aussi visité la mine musée de Montceaux-les-mines en Bourgogne , le père de mon compagnon a été mineur pendant quelques années, dans sa jeunesse.Bonsoir Corinne, merci de ton passage, beau et intérressant billet sur l'histoire des mines (je n'ai pas tout lu, je reviens demain) de belles photos, un plein de gros bisous, Monique
Tout d'abord , milles excuses mais le message du Fayet n'est pas fini , ce sera pour jeudi ,j'ai oublié de changer la date en préparant mes pages .
Ensuite , très, très beau reportage sur les *mines du Nord*,habitant dans le Hainaut belge ,nous n'en avons pas mal .
Bravo et un grand merci pour tous ces mineurs qui y ont travaillés des années.
Bisous
ChristianeBravo pour cet article si complet et si intéressant ! Bisous Corinne et bonne soirée
Bonne semaine chez toi. Bises
Oui,en Alsace et principalement dand le Haut-Rhin,nous avions les mines de potasse.
Maintenant,dans le bordelais,nous avons du bon vin......En Alsace aussi d'aillers.
Bisous à toi.Aiméecoucou corinne
un bien bel article qui est la mémoire de ces mineurs qui ont travaillé dur et qui aimaient leur travail aussi ..
gros bisouss
suis bien rentréeBonjour mon amie, un bel exposé sur le théme de la mine, ici en photos tu nous présente les Mines de Dourges avec deux superbes chevalements qui sont les puits 9 et 9 bis du siège Clerc Combez à Oignies qui est en complète rénovation et trés trés beau à visiter.
Un site magnifique qui ne fait que s'embellir, la fois ou j'y suis allé , ils y avaient des groupes scolaires et ils étaient encadrés par des anciens mineurs qui leurs faisaient connaître le monde de la mine et du trés trés fond, un régal à entendre les enfants poser diverses questions à ces anciens mineurs, je leurs rends hommage ainsi que ceux qui y ont travaillés du dur labeur qu'est le métier de mineur.
Une pensée pour mon pére,qui lui travaillait à la fosse St Amé du 3 de Lens à Liévin, ou s'est déroulée la catastrophe minière du 27 déc 1974.
Amitiés ch'tis liévinises , christian de Liévin.
un bel outil pédagogique que tu nous présentes là !!
une belle démarche que d'aborder ce sujet pour ne pas oublier que tous ces mineurs qui au prix de leur vie ont contribuer à la richesse d'un pays .
bravo à toi pour cet article et cette leçon de vie
je t'embrasse
amitiés
tony
Nous avons habité Anzin à la" Bleuse Borne" ainsi nommé car étant l'endroit où avait été trouvé le premier charbon ...
AmicalementC,est tout un article,je l'ai presque tout lu.Tu habites dans le nord de la France?
Bonne journée Corinne et amicalement.
Merci pour ce billet.
douce nuit avec de gros bisous
la marmotte
C'est vrai que le charbon est "aboli" depuis pas mal d'années chez nous et on l'oublie souvent. D'ailleurs si ça continue ça reviendra à la mode.
Bonne nuit !Bonjour de Kelly ,un très bel article,et vraiment un métier difficile,bonne journée. http://eglises.over-blog.fr/
Françoise
Superbe reportage sur ces mines et le travail pénible de ces hommes, une activité qui a réglé la vie du Nord pendant de nombreuses années et maintenant disparue comme tant d'autres activités ! Ils ont su recyclé ce beau patrimoine !
Bises du lundi
Alainbonjour toi ,
si tu pouvais mettre une pub pour que les visiteurs veinnent voter ....
serait-ce une bonne idée ??????
bises
tonysuperbe article chère Corinne; très documenté et attrayant, une veritable épopée, les mines et les mineurs ! combien de souffrances dans ces galeries ! n'oublions jamais le travail des mineurs ! la gloire du Nord Pas de calais ! bonne semaine et grosses bises
Toujours intéressant de s'instruire. Bonne journée
BisousDuLundi
merci corinne
bises et bonne journée
bises
on est loin des mouettes!
Bonne journée. Bisous
tu as fait un bel article riche en description et rendant bien hommage à cette profession si difficile dans des conditions tellement pénibles ...
bises corinne, bonne journée
C'est toute ma jeunesse !!!
C'est toute une histoire ces mines!! c'est une epoque mais voila!! tout disparait
Bonne journée et bonne semaine
JacquesHouille...Quel beau cours sur la mine ! Une difficile mais belle époque pour les mineurs. Mais le monde change.
Bonne semaine, bisouschez nous en effet il y en a beaucoup dont un site qui est resté mais transformé en parc scientifique cela s'appelle le PASS ! superbe photo ça me fait penser à un pps reçu de ma tite Marithé sur les corons c'était superbe !
Ah oui hi hi hi j'ai voté pour toi ! même si le choix était difficile je ne pouvais pas faire autrement ... sourireCoucou ! je viens te souhaiter une belle semaine Corinne, Bisous
article bien intéressant, documenté, en photo
non, c'est jamais trop long pour apprendre sur une région qui n'est pas la sienne,
je te souhaite également une bonne journée et une agréable semaine,
gros bisous
Je ne connais pas le Nord mais près de chez nous, il y a Saint-Etienne dont il ne reste plus guère que les terrils. Par contre, nous avions un ami, mineur à Lamure, dans l'Isère. Je me souviens très bien quand il descendait encore dans la mine.
C'est toujours émouvant d'entendre " Les corons".
Merci pour tout.
Bisous et bonne semaine
48TITITELundi 4 Mars 2013 à 15:18
Des paroles, une histoire....et l'univers des mines
Que de courage à tous ces braves hommes qui travaillaient dans des conditions très difficiles
Les jeunes de nos jours devraient prendre de la graine !!!!!!
Bravo et je ne suis pas déçue de t'avoir rendue visite
Bisous49kataraLundi 4 Mars 2013 à 15:18
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Bisous